Foire aux questions !
La femme (ou le couple) qui engage une doula cherchent avant tout à prendre soin d’elle et de sa famille. Elles et ils ressentent le besoin d’une présence soutenante pendant le voyage de l’enfantement, la grossesse et le post-natal. Elles vont traverser des phases de doutes, de peur, d’angoisse, d’euphorie, d’extase, de plaisir et ont besoin qu’on les témoigne et qu’on les soutienne de façon infaillible dans ces étapes cruciales de leurs vies.
En résumé, pourquoi une doula ? Pour aller bien, pour être serein, pour prendre soin de soi.
Le terme « doula » en grec moderne veut dire esclave ou servante. La doula est une personne au service d’une autre personne afin de l’entourer durant les étapes cruciales de la vie. Très souvent les doulas entourent la grossesse, la naissance et le postnatal, mais aussi la préconception et le deuil périnatal. Elle est engagée par le couple (ou la maman) et sert leurs intérêts en tissant une relation avec eux. Les doulas accompagnent aussi les fins de vies, les première lunes (règles), la ménopause, l’hospitalisation d’un enfant, etc. En bref il peut y avoir une multitude de situations où on peut avoir besoin d’elles, mais souvent c’est quand on se sent vulnérable face aux évènements de la vie.
Les doulas existent depuis la nuit des temps ! Ce n’est ni plus ni moins qu’une personne de notre tribu dotée d’une grande écoute et de bienveillance qui prend le temps d’être avec nous, nous tient la main envers et contre tout. Elles honorent ce que nous sommes en train de vivre. Aujourd’hui la tribu n’est plus, mais les doulas sont là…
Pendant la grossesse, la doula propose un accompagnement individualisé et même du sur-mesure. Elle tisse une relation intime, complice et égalitaire avec les futures parents ou la mère. Au fil de rencontres prénatales elle fournit une panoplie d’informations utiles au sujet de la grossesse, de la naissance et du post-natal. Les informations données sont toujours basées sur des recommandations officielles et mise à jour (OMS, HAS, SOGC, etc) et non pas sur les protocoles hospitaliers (qui sont propres à chaque structure). Avoir accès à de l’information permet de prendre des décisions soi-même en toute conscience et d’éviter des frustrations comme la sensation d’avoir été « obligé » de se soumettre à telle ou telle situations non désirées.
Son rôle se définit au « sur-mesure » en fonction des besoins de la personne et du couple. La doula a une responsabilité primordiale envers la mère et le couple : elle sert ses/leurs intérêts et pas celui d’un personnel hospitalier, d’un docteur, d’une infirmière etc.
Le doula supporte et « nourrit » la femme pendant le travail et la naissance. Son rôle essentiel est de donner un soutien continu à la mère quelles que soit les décisions qu’elle peut prendre et de la façon dont elle donne naissance (cela peut-être à la maternité, à la maison, avec des analgésies ou sans, peu importe). Le soutien d’une doula durant le travail est assimilable à une forme de thérapie car dans ses interactions elle prend soin de l’autre (au sens non médical du terme).
Pendant la naissance elles assurent un soutien physique qui peut prendre toutes sortes de formes : caresser, masser et faire des pressions pour soulager à des endroits clefs, aider à créer une ambiance propice à la libération des hormones, aider à utiliser l’eau pour soulager au bon moment, aider à marcher, faire à manger, etc… Elle assure également un soutien émotionnel en aidant la femme à se sentir chérie, fière et confiante en son pouvoir à donner la vie. Le but ultime en prenant soin de sa santé émotionnelle et de sublimer ses capacités et faire en sorte qu’elle garde une expérience positive de la naissance.
Après la naissance, durant la période post-natale, la doula soutient la famille et en particulier la mère dans les nouveaux évènements qu’elle va traverser : la lactation humaine et l’allaitement selon le désir de la mère, les soins au bébé, les soins à son propre corps, sa nourriture etc. Au Québec on appelle cela des services de relevailles. Au Pays-Bas les doulas post-natal sont essentielles et leurs prestations sont remboursées par la sécurité sociale !
Les doulas ne sont pas des professionnelles de santé et ne font PAS les choses suivantes :
- Ne font pas de toucher vaginaux ou de monitoring fœtal
- Ne donnent pas d’avis médicaux ni de diagnostics
- Ne prennent en aucun cas de décisions pour sa cliente (que ce soit médical ou autre)
- Ne mettent aucune pression aux futures parents à faire certains choix parce que c’est ce qu’elles préfèrent pour elles-mêmes
- Ne prennent pas du tout le rôle du ou de la partenaire
- N’attrapent pas le bébé
- Ne partent pas pour changer de garde
Durant la grossesse, la doula ne pratique pas de gestes médicaux, ne donne pas d’avis médical ou de diagnostic contrairement à la sage-femme. Les rencontres prénatales sont plus longues qu’un rdv avec une sage-femme qui ont malheureusement des contraintes de temps (nombreuses patientes). De ce fait, les doulas prennent le temps de créer un lien humain intime avec leurs clients c’est d’ailleurs un de leurs objectifs. Le soutien avec une doula est individualisé, en fonction de vos attentes et de vos besoins. Vous ne vous sentirez pas un numéro parmi d’autres, auquel on expose un cours déjà répété à plusieurs personnes avant vous.
Durant la naissance, la sage-femme est aussi présente et peut toucher de différentes façons la personne qui enfante. La réponse au contact de la sage-femme est toutefois différent de celui de la doula probablement parce que le cerveau de la femme en travail anticipe et répond à la doula de façon plus positive (Personal communication, A. Gilliland, 2017). Les sage-femmes ont un temps limité à accorder aux femmes car elles ont d’autres femmes à aller voir le jour de la naissance ou un changement de garde si bien que leur soutien ne peut-être continu.
Les services d’une doula ne se substitue pas à celui d’une sage-femme, au contraire ils sont complémentaires.
Beaucoup de personnes pensent qu’ils n’ont pas besoin de doula car ils ont un/une partenaire qui sera là de manière continue pendant le travail. Il est certain que le/la partenaire tient un rôle de la plus haute importance en tant que garant de la sécurité affective de la mère. Néanmoins les partenaires de naissance ont aussi besoin de manger, de boire, de partir aux toilettes et surtout ils sont dans une tornade émotionnelle !
Aussi beaucoup de partenaires ont des connaissances limitées (ou inexistantes) au sujet de la naissance, de l’après, de la grossesse ou bien des protocoles hospitaliers alors que la doula a ces connaissances. Les doulas et les partenaires constituent une équipe de support avec deux paires de bras très efficace. Une étude a montré que la présence des doulas combinées à celle des pères diminuait le risque de césarienne, et une autre a montré que les pères qui ont vécu les expériences les plus positives de naissance sont ceux qui ont bénéficié du soutien continu avec une doula (Johansson, 2015).
La première étude de grande envergure dans la littérature médicale a été faite par les docteurs Phyllis H Klaus, Marshall Klaus et John Kennell. Ils ont combiné les résultats de 6 études cliniques randomisées qui ont eu lieu dans divers endroits du monde.
Voici les résultats :
La présence d’une doula lors du travail et de l’accouchement a permis :
- abaissement de 50% du taux de césarienne,
- diminution de 25% de la durée du travail,
- diminution de 60% de l’utilisation d’une péridurale,
- de 40% d’utilisation d’ocytociques,
- et l’utilisation des forceps est diminuée de 30%
Pour aller plus loin à ce sujet, je vous recommande mon article « Doulas et preuves scientifiques » (à venir prochainement!).
Source: Klaus, Marshall H., John Kennel et Phyllis Klaus. Mothering the Mother: How a Doula Can Help You Have a Shorter, Easier, and Healthier Birth. Reading, Massachusetts: Addison-Wesley Publishing House, 1993
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande un soutien continu de la femme pendant la naissance.
En 2018, l’OMS a publié un document de 200 pages apportant de nouvelles recommandations intrapartum. Le document stipule qu’il est impératif de viser l’émancipation des femmes durant la naissance afin d’améliorer leur santé et celles de leurs enfants.
Citations du document :
« Ce guide reconnait « une expérience positive de l’accouchement » comme finalité importante pour toutes les femmes ayant eu un accouchement. Il définit une expérience positive de l’accouchement comme une expérience qui remplit ou dépasse les attentes et croyances sociales, culturelles et personnelles existantes d’une femme, ce qui inclut l’accouchement d’un enfant en bonne santé dans un environnement clinique et psychologique sûr avec le soutien pratique et émotionnel continu d’un ou de plusieurs compagnons d’accouchement et de personnel clinique bienveillant et compétent sur le plan technique. Il est basé sur le postulat que la plupart des femmes désirent un accouchement et une naissance physiologiques, ainsi qu’un sentiment de réalisation personnelle et de contrôle avec la participation à la prise de décision, même lorsque des interventions médicales sont nécessaires ou souhaitées. »
Si vous souhaitez vous assurer que mon accompagnement vous correspond, et que je peux répondre pleinement à vos besoins, je vous propose un premier appel de 30 minutes gratuit. Contactez-moi afin de le programmer et de parler ensemble de votre beau projet !
Foire aux questions !
Pourquoi une doula ?
La femme (et le couple) qui donne la vie a besoin d’une présence soutenante pendant le voyage de l’enfantement, la grossesse et le post-natal. Ils ou elles vont traverser des phases de doutes, de peur, d’angoisse, d’euphorie, d’extase, de plaisir et elles ou ils ont besoin qu’on les témoigne et qu’on les soutienne de façon continue dans ces étapes cruciales de leurs vies.
Qu’est-ce qu’une doula/consultante en périnatalité/accompagnante à la naissance ?
Le terme « doula » vient du grec moderne est veut dire esclave ou servante. La doula est une accompagnante qui supporte une personne (un couple) pendant la naissance, la grossesse et le postnatal. Elle est engagée par le couple (ou la maman) et sert leurs intérêts en tissant une relation avec eux. Les doulas sont formées à pourvoir une aide continue et personnalisée à un couple qui attend un enfant. Pendant la naissance elle peut être présente physiquement et donner du soutien physique et émotionnel à la personne qui enfante et à son ou sa partenaire.
Les doulas existent depuis la nuit des temps ! Les femmes ont toujours enfanté en présence d’une autre femme de la communauté. Les femmes se sont toujours soutenues dans cette grande étape de la vie (et pas que celles-ci).
Que fait une doula concrètement ?
Pendant la grossesse, la doula propose un accompagnement individualisé et même du sur-mesure. Elle tisse une relation intime, complice et égalitaire avec les futures parents ou la mère. Au fil de rencontres prénatales elle fournit une panoplie d’informations utiles au sujet de la grossesse, de la naissance et du post-natal. Les informations données sont toujours basées sur des recommandations officielles et mise à jour (OMS, HAS, SOGC, etc) et non pas sur les protocoles hospitaliers (qui sont propres à chaque structure). Avoir accès à de l’information permet de prendre des décisions soi-même en toute conscience et d’éviter des frustrations comme la sensation d’avoir été « obligé » de se soumettre à telle ou telle situations non désirées.
Son rôle se définit au « sur-mesure » en fonction des besoins de la personne et du couple. La doula a une responsabilité primordiale envers la mère et le couple : elle sert ses/leurs intérêts et pas celui d’un personnel hospitalier, d’un docteur, d’une infirmière etc.
Le doula supporte et « nourrit » la femme pendant le travail et la naissance. Son rôle essentiel est de donner un soutien continu à la mère quelles que soit les décisions qu’elle peut prendre et de la façon dont elle donne naissance (cela peut-être à la maternité, à la maison, avec des analgésies ou sans, peu importe). Le soutien d’une doula durant le travail est assimilable à une forme de thérapie car dans ses interactions elle prend soin de l’autre (au sens non médical du terme).
Pendant la naissance elles assurent un soutien physique qui peut prendre toutes sortes de formes : caresser, masser et faire des pressions pour soulager à des endroits clefs, aider à créer une ambiance propice à la libération des hormones, aider à utiliser l’eau pour soulager au bon moment, aider à marcher, faire à manger, etc… Elle assure également un soutien émotionnel en aidant la femme à se sentir chérie, fière et confiante en son pouvoir à donner la vie. Le but ultime en prenant soin de sa santé émotionnelle et de sublimer ses capacités et faire en sorte qu’elle garde une expérience positive de la naissance.
Après la naissance, durant la période post-natale, la doula soutient la famille et en particulier la mère dans les nouveaux évènements qu’elle va traverser : la lactation humaine et l’allaitement selon le désir de la mère, les soins au bébé, les soins à son propre corps, sa nourriture etc. Au Québec on appelle cela des services de relevailles. Au Pays-Bas les doulas post-natal sont essentielles et leurs prestations sont remboursées par la sécurité sociale !
Que ne fait pas une doula ?
Les doulas ne sont pas des professionnelles de santé et ne font PAS les choses suivantes :
- Ne font pas de toucher vaginaux ou de monitoring fœtal
- Ne donnent pas d’avis médicaux ni de diagnostics
- Ne prennent en aucun cas de décisions pour sa cliente (que ce soit médical ou autre)
- Ne mettent aucune pression aux futures parents à faire certains choix parce que c’est ce qu’elles préfèrent pour elles-mêmes
- Ne prennent pas du tout le rôle du ou de la partenaire
- N’attrapent pas le bébé
- Ne partent pas pour changer de garde
En quoi une doula est différente d’une sage-femme ?
Durant la grossesse, la doula ne pratique pas de gestes médicaux, ne donne pas d’avis médical ou de diagnostic contrairement à la sage-femme. Les rencontres prénatales sont plus longues qu’un rdv avec une sage-femme qui ont malheureusement des contraintes de temps (nombreuses patientes). De ce fait, les doulas prennent le temps de créer un lien humain intime avec leurs clients c’est d’ailleurs un de leurs objectifs. Le soutien avec une doula est individualisé, en fonction de vos attentes et de vos besoins. Vous ne vous sentirez pas un numéro parmi d’autres, auquel on expose un cours déjà répété à plusieurs personnes avant vous.
Durant la naissance, la sage-femme est aussi présente et peut toucher de différentes façons la personne qui enfante. La réponse au contact de la sage-femme est toutefois différent de celui de la doula probablement parce que le cerveau de la femme en travail anticipe et répond à la doula de façon plus positive (Personal communication, A. Gilliland, 2017). Les sage-femmes ont un temps limité à accorder aux femmes car elles ont d’autres femmes à aller voir le jour de la naissance ou un changement de garde si bien que leur soutien ne peut-être continu.
Les services d’une doula ne se substitue pas à celui d’une sage-femme, au contraire ils sont complémentaires.
En quoi une doula est différente du soutien de votre partenaire ?
Beaucoup de personnes pensent qu’ils n’ont pas besoin de doula car ils ont un/une partenaire qui sera là de manière continue pendant le travail. Il est certain que le/la partenaire tient un rôle de la plus haute importance en tant que garant de la sécurité affective de la mère. Néanmoins les partenaires de naissance ont aussi besoin de manger, de boire, de partir aux toilettes et surtout ils sont dans une tornade émotionnelle !
Aussi beaucoup de partenaires ont des connaissances limitées (ou inexistantes) au sujet de la naissance, de l’après, de la grossesse ou bien des protocoles hospitaliers alors que la doula a ces connaissances. Les doulas et les partenaires constituent une équipe de support avec deux paires de bras très efficace. Une étude a montré que la présence des doulas combinées à celle des pères diminuait le risque de césarienne, et une autre a montré que les pères qui ont vécu les expériences les plus positives de naissance sont ceux qui ont bénéficié du soutien continu avec une doula (Johansson, 2015).
Quelles sont les preuves tirées d’études sur les doulas ?
En 1980, des pédiatres et chercheurs américains ont mené une étude randomisée chez des primipares en bonne santé au Guatemala. Les résultats ont démontré les bénéfices indéniables quant à la présence de doula pendant les naissances. Ces résultats ont été confirmés par une seconde étude en 1986 à nouveau au Guatemala. Puis en 1991 une étude fut menée dans une unité de soins obstétriques à forte activité aux Etats-Unis à Houston. Dans ces trois études, les chercheurs ont réparti au hasard des femmes primipares en bonne santé soit à un groupe avec appui d’une doula soit à un groupe sans cette forme d’assistance. Dans les analyses comparant ces deux groupes, les résultats ont été corrigés pour tenir compte des interventions (telles que l’administration d’ocytocine et les césariennes), ce qui faisait que la présence ou non d’une doula était la seule différence importante dans l’environnement de l’accouchement des deux groupes de femmes. Le tableau ci-dessous résume les résultats issus de ces trois études.
En 1992, une étude attire aussi l’attention concernant les avantages de la présence d’une doula en post-partum. Des chercheurs de Johannesburg en Afrique du Sud ont étudié une population de 189 primipares dont 92 ont reçu l’aide d’une profane sans formation tout au long de l’accouchement. Ces femmes ont eu constamment recours au toucher et à l’encouragement verbal pour réconforter et rassurer les femmes.
Les nouvelles mères qui avaient reçu l’assistance de la doula ont déclaré :
- Avoir ressenti moins de douleur durant la naissance qu’elles l’avaient prévu (les femmes du groupe témoin ont signalé éprouvé plus de douleur)
- Avoir éprouver une anxiété moins grande 24h et 6 semaines après la naissance (bien que les femmes des deux groupes aient éprouvé un degré d’anxiété semblable avant la naissance) ; elles avait une perception plus positive de leur expérience de la naissance et consacraient plus de temps à leur nouveau-né.
Cette étude a aussi rapporter des impacts sur l’allaitement suivant la naissance. 63% des mères n’ayant pas reçu l’appui d’une doula ont éprouvé des difficultés à nourrir leur nouveau-né, alors que seulement 16¨des femmes du groupe « doula » ont éprouvé de telles difficultés.
Le tableau ci-dessous résume les observations de l’étude :
En 2017, Bohren et al. ont publié une mise à jour d’une revue Cochrane sur l’utilité du soutien continu de la femme pendant l’accouchement. Cette revue a combiné les résultats de 26 études incluant au total 15 000 femmes. De même que dans les études citées plus haut, les femmes étaient réparties dans deux groupes : avec ou sans soutien continu type une femme pour une femme. La revue Cochrane a statué que la qualité des preuves était « bas ». Dans le système d’évaluation « GRADE system » il y a 4 niveaux pour évaluer la qualité d’une étude : haute, modéré, bas ou très bas. Comme il est impossible de mener par exemple des études en double aveugle sur des femmes donnant naissances (par exemple il est impossible de faire croire à une femme qu’elle a du soutien continu alors qu’elle n’en a pas !), il n’est pas surprenant que le niveau de qualité de ces études soit parmi les niveaux intermédiaires. Si vous voulez creuser le sujets de la qualité des études dans le domaine de la périnatalité je vous recommande vivement cet article du Dr Rachel Reed (traduit en français).
Le soutien continu durant la naissance était assuré par soit un membre du personnel hospitalier, comme des sage-femmes ou des infirmières (9 études), des femmes qui ne faisaient pas partie de l’entourage sociale de la mère ni de l’hôpital (10 études), ou une personne directement lié à la femme comme son ou sa partenaire, ou amie (7 études). Dans 15 études sur 26 le ou la partenaire ne pouvait pas être présent donc le soutien continu fut comparé à aucun soutien. En revanche dans les 11 autres études, le ou la partenaire était présent ainsi que la personne en soutien continu. Voici les impacts du soutien continu pendant la naissance dans le cadre de cette revue :
- 25% de réduction relative du risque de césarienne ; (39% de réduction avec une doula en particulier)
- 8% d’augmentation de la probabilité d’avoir une naissance par voie vaginale (15% d’augmentation avec une doula en particulier)
- 10% de réduction relative du risque d’avoir recours à des analgésies
- Des naissances plus courtes de 41 minutes en moyenne
- 38% de réduction relative du risque d’un score Apgar faible à 5 minutes pour les bébés
- 31% de réduction relative du risque de n’être pas satisfaite de l’expérience de la naissance.
Il en ressort aussi de façon moins marquée que la présence d’une doula a diminué les taux de dépression post-partum chez les jeunes mères.
Il n’y avait aucune preuve d’effet négatif à la présence d’un soutien continu.
Les résultats de cette étude montrent que lorsque la femme qui donne naissance a la possibilité d’avoir un soutien continu durant le travail, la femme et le bébé ont statistiquement plus de chance de vivre une meilleure expérience de la naissance.
Petit aparté sur la « réduction relative du risque » risque relatif mentionné plus haut. Le risque relatif est différent du risque absolu. La réduction relative du risque est différente de la réduction absolue de risque. Voici le lien, entre ces différentes notions :
- Risque absolu de base (sans doula) = risque qu’un événement se passe (dans notre contexte cela peut-être par exemple une césarienne)
- Réduction relative du risque (grâce à la présence d’une doula) = La réduction de ce risque dépend du risque absolu de base. Dans notre contexte : Dans un hôpital où l’approche est très physiologique l’impact de la doula sera moindre que dans un contexte très médicalisé.
- Réduction absolue du risque = impact de la présence de la doula sur le risque
- Risque absolu avec doula = le nouveau risque qu’un événement se passe avec une doula.
Risque absolu de base x réduction relative du risque = réduction absolue du risque
Risque absolu de base – réduction absolue du risque = nouveau risque absolu
Avec un exemple tout s’éclaire (si si ! ) :
Si une doula permet une réduction de 39% du risque relatif de césarienne, mais que dans l’hôpital que vous avez choisi pour la naissance le taux de césariennes est de 32% (c’est à dire le risque absolu est de 32%) alors la réduction absolue du risque est de 0,39 x 0,32 = 0,12 soit 12% de réduction de risque absolu.
A présent calculer votre nouveau risque absolu de vivre une césarienne dans cet hôpital où le risque de base est de 32% : 0,32 – 0,12 = 0,20 soit 20% de risque absolu de vivre une césarienne. Avant c’était 1 chance sur 3 mais avec une doula cela devient 1 chance sur 5.
Quelles sont les recommandations des organismes officiels de la santé ?
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande un soutien continu de la femme pendant la naissance.
En 2018, l’OMS a publié un document de 200 pages apportant de nouvelles recommandations intrapartum. Le document stipule qu’il est impératif de viser l’émancipation des femmes durant la naissance afin d’améliorer leur santé et celles de leurs enfants.
Citations du document :
« Ce guide reconnait « une expérience positive de l’accouchement » comme finalité importante pour toutes les femmes ayant eu un accouchement. Il définit une expérience positive de l’accouchement comme une expérience qui remplit ou dépasse les attentes et croyances sociales, culturelles et personnelles existantes d’une femme, ce qui inclut l’accouchement d’un enfant en bonne santé dans un environnement clinique et psychologique sûr avec le soutien pratique et émotionnel continu d’un ou de plusieurs compagnons d’accouchement et de personnel clinique bienveillant et compétent sur le plan technique. Il est basé sur le postulat que la plupart des femmes désirent un accouchement et une naissance physiologiques, ainsi qu’un sentiment de réalisation personnelle et de contrôle avec la participation à la prise de décision, même lorsque des interventions médicales sont nécessaires ou souhaitées. »
Si vous souhaitez vous assurer que mon accompagnement vous correspond, et que je peux répondre pleinement à vos besoins, je vous propose un premier appel de 30 minutes gratuit. Contactez-moi afin de le programmer et de parler ensemble de votre beau projet !